Consultation

XIX, folios:272 273
Simiane, Jean-Baptiste de, abbé de Saint-Sernin
M. de Gordes
Lettre non liée
12/12/1572
Chambéry
Apt

Transcription

Les mots surlignés font l'objet d'une note

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Monsieur, je vous fis hyer une despêche bien que vous la trouverée dattée du

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jourd’huy et l’ay envoyée à madame la contesse de Grignan, la priant la

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vous faire tenir seurement, ce que m’asseure elle fera, de sorte qu’il ne

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me reste guières plus à vous dire, sinon qu’à ce matin, j’ay receu votre

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lettre du VIme de ce moys et suys très ayse que vous et madame de

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Gordes soyés en bonne santé, en laquelle vous trouverés pareillement

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tous les votres quant vous viendrés, si plait à Dieu les y conserver

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comme ilz sont de présent, jusques à votre arrivée, laquelle attendant je

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me recommanderay très humblement à votre bonne grâce et à celle de

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madame de Gordes et de notre frère monsieur de La Roche qui se

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contera s’il luy plaiit de cecy pour response à sa lettre car je luy

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escrivis hyer. Je prie Dieu

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monsieur, qu’il vous doint en santé longue et contante vie. D’Apt,

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ce XIIme décembre 1572.

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[v] Votre bien humble et obeissant frere

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Baptiste de Simienne

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[273] Monsieur,je respondis hier

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assés amplemant à voz lettres du XX octobre et du XXVII passé.

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Le peu de commodité, la paresse et négligence qu’est en moy ont esté

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cause que je ne ay plustost et non pas que voz lettres ne me

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soient aggréables car en icelles je reconnay bien la bonne gr-

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ande et fraternelle amitié que vous m’avés tousiour portée qui

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me cause l’extrême regret que j’ay que je ne puis vous contenter

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et plusieurz autres mes proches parans entre lesquelz mada-

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moyselle tienz le premier lieu, à la quelle je say combien

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je suis tres atenu et très obligé, outre le devoir de nature,

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mais quoy, je ne puis, ny doy violenté, forcer ny jeynner

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ma conscience contre l’honneur de Dieu pour le quel

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nous devons mespriser toutes choses de ce monde. Je vous

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rediray de mot en mot si bien me souvient ce que vous escrivis

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hier touchant mon abbaye, c’est que vous en fairés comme

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vous semblera bon pour la sauver, espérant que celluy à qui la

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fairés bailler, m’en faira telle condition et raisonnable que

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[v] je pourray m’en contanter si je suis frustrer de mon espé-

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rance, Dieu me donnera pacience et faira la grâce de dire

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« et dominus dedit, dominus abstulit, sit nomen domini benedicti ».

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Je ne vous en puis dire autre chose, me recommande

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une autre fois bien humblement à votre bonne grâce.

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